METHODOLOGIE
Noté sur l'evitement,le freinage asymetrique,courbe qui se ferme et virage constant.

Une Renault capable de titiller une Porsche sur le terrain de la tenue de route voilà qui nous avait fortement mis l’eau à la bouche, l’automne dernier, au cours d’un premier essai (“L’A.M.” n’ 737), au point de décerner à cette Laguna GT notre Trophée de l’innovation, même si l’expérience fut très brève. Depuis. nous attendions de pied ferme cette fameuse française dotée de ce châssis ,active Drive à quatre roues directrices, pour ta confronter, sur notre circuit d’essais, à une Porsche Boxster S. Et pour en avoir le coeur net, nous lui avons aussi jeté dans les roues une Laguna classique, plus une Peugeot 407, référence de la catégorie, ainsi qu’une terrible négociatrice en rages, la Subaru Impreza STI. Incroyable défi? Certes, mais relevé haut la main. Un phénomène cette Laguna GT
4 ROUES DIRECTRICES FACE A 4 ROUES MOTRICES

Face à une sportive comme l'impreza STI,équipée de quatre roues motrices, d’un différentiel central piloté et de pneumatiques sportifs, la partie ne semblait pas gagnée. d'autant que cette Subaru, qui sert de base à la bete de rallye, Petter Solberg, est destinée briller dans les virages des routes les plus sinueuses. Mais les roues arrière directrices du châssis Active Drive Renault viennent à bout,assez facilement de la japonaise. Cette dernière se défend bien lors d’un freinage asymétrique, où elle stoppe 1 m plus court que la Laguna GT, au prix, toutefois, d’une correction raisonnable au volant (1/8 tour), alors que la Renault fait tout le travail elle-même. Dans le virage constant, l'impreza est distancée de seulement 1 petit kilomètre/heure sur route sèche (81 km/h, contre 82). En revanche, elle se montre moyennement stable (sous-virage ou survirage) si on freine à l’approche des limites d’adhérence.
La Laguna plus agile qu’une Subaru
La Laguna reste, elle, toujours impressionnante de stabilité, même sur sol mouillé. De plus, dans ces conditions glissantes, elle passe le virage 4 km/h plus vite que la Subaru, qui glisse fortement de l’avant jusqu’à changer de file si on freine. Et l’ESP de l'impreza ne parvient pas à corriger cet ample sous-virage qui peut être dangereux.
Dans l’évitement la française passe 5 km/h plus vite que sa rivale, pénalisée par un train avant manquant de grip, une direction qui se durcit et un ESP pas assez actif. Enfin, dans la courbe qui se ferme, la Renault passe en toute facilité 5 km/h (mouillé) à 6 km/h (sec) plus vite que la Subaru qui manque de train avant—la 407 fait mieux avec un ESP réellement efficace quand l’avant glisse.
Châssis rigide et léger, pneumatiques très performants, et moteur central favorisant un bon équilïbre.., Celte boxster S a tout pour être une référence en matière de tenue de route. Mais encore une fois, la Laguna GT, avec ses roues arrière directrices, parvient à faire encore mieux , tout en étant beaucoup plus facile et plus sûre à conduire. Incroyable? Dérangeant?Pourtant, Les faits sont là, et notre radar ne ment jamais. Précisons qu’en version deux roues directrices, la Laguna domine déjà légèrement cette Porsche dans les pièges de la route que sont l’évitement et le virage qui se ferme, et ce en grande partie gràce à son excellent train avant et son antidérapage ESP aussi efficace que réactif. Alors avec des roues arrière directrices qui améliorent l’efficacité,et plus encore la stabilité, la française terrasse l’allemande 2 kilomètres/heure plus rapide dans le virage constant (sec comme mouillé), la Laguna GT réussit l’évitement 6 km/h plus vite que la Boxster S.
Moins efficace, la Porsche est plus délicate
Dans la courbe qui se ferme, la Renault passe 4km/h plus vite sur sol sec, et 5 km/h sur route mouillée le tout avec une stabilité, donc une facilité de conduite remarquable, quand la Porsche, pourtant moins efficace, s’en remet à I’ESP pour contrôler son train arrière sur chaussée mouillée. Enfin, quand la Porsche atteint ses limites et devient difficile à maîtriser, la Laguna GT dispose encore de 4 à 6km/h de marge avant de perdre l’adhérence. Dans la vie de tous les jours, notamment sur revêtement humide, c’est un avantage considérable
4 ROUES DIRECTRICES,C'EST BEAUCOUP MIEUX QUE 2
Grâce au “simple” braquage de quelques degrés de ses roues arrière, la Laguna GT écrase ses rivales entière de tenue de route, d’agrément de conduite et, plus important ,de sécurité. Largement distancées, la Porsche Boxster S, la Subaru impreza STI et la Peugeot 407 disposent, pourtant, de très bons châssis. Par aileurs, sans la présence de cette renault à quatres roues directrices,elles auraient mérité 3 bons points de plus, et frôlé l’excellence. Deuxième, la laguna “standard” s’en sort avec honneurs. Avec son excellent train avant, une mise au point réussie son châssis, et un antidérapage très performant, elle se permet mater des sportives réputées. Mais elle ne peut rivaliser avec sa soeur 4 RD, vraiment au dessus du lot (presque 4 points d’écart). C'est dire si cette solution technique, parfaitement exploitée avec l’apoint de l’électronique moderne, Dise l’exceptionnel, et mérite qualificatif de “petite révolution”.
RESULTAT:

Entre renault et sub c'est pas dure de choisir
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